Parcours d’entrepreneurs

Renaissance du Château Terre Fauve

Localisé au nord de Toulouse, en AOP Fronton, le château Terre Fauve, tombé à l’abandon depuis plusieurs années, a été repris en 2019 par Nicolas Baudet et Morgane Jouan. Ces deux jeunes oenologues passionnés nous éclairent sur leurs ambitions et leurs projets.

  • -Qu’est-ce qui vous a séduit dans le domaine Terre Fauve ?

    Autrefois implanté par les Romains, le vignoble de Fronton est l’un des plus anciens terroirs viticoles français. Terre Fauve est un vieux domaine où il y a toujours eu du vin depuis le 17ème siècle. Il possède de très belles vignes plantées à différentes époques mais qui étaient mal exploitées par l’ancien propriétaire. Tout était un peu à l’abandon. En reprenant ce domaine, nous souhaitions véritablement nous exprimer, avoir une certaine liberté et créer des vins qui nous ressemblent et qui redorent l’image des vins de Fronton.

  • -Comment avez-vous procédé ?

    En 2019, on a fait une récolte avec l’ancien propriétaire et nous avons réalisé des cuvées classiques. En 2020, nous avons créé nous-mêmes 14 cuvées originales et atypiques, en trois couleurs, qui ont été diffusées partout dans le monde. Nous avons réussi à changer l’image un peu rustique de la Négrette, le cépage principal de Fronton, rapporté au XIIème siècle de Chypre par les Chevaliers de l’ordre de Malte quand la ville leur a été offerte en cadeau. Nous avons par ailleurs entamé une démarche de revalorisation du domaine en assurant une transition en agriculture biologique et en prenant des mesures environnementales en faveur de la biodiversité.

  • -Qu’est-ce qui différencie Terre Fauve des autres domaines ?

    Nous sommes très dynamiques et avons la particularité de travailler avec de jeunes artistes internationaux qui créent des images très visuelles en termes de packaging. Chaque étiquette est créée librement sur le thème des fauves de Rome avec des déclinaisons de couleurs des terres du domaine.

  • -Quels sont les retours de vos efforts et vos ambitions pour le futur ?

    On travaille beaucoup avec des cavistes, restaurateurs, importateurs, qui nous demandent régulièrement quand on va sortir de nouvelles cuvées. On a dépassé nos prévisions et nos espérances dès la première année car on a exporté un peu partout (Japon, Corée, Etats-Unis, Canada…). Mais nous souhaitons augmenter nos exportations pour les années à venir. Par ailleurs, à côté des vins, nous développons une gamme de cidre, de bière mais aussi une marque de cosmétiques avec des produits à base de Négrette. Nos cosmétiques, dont le lancement a eu lieu récemment, ont eux aussi rencontré un accueil très encourageant !