Nature

La Fondation de la Mer, des actions concrètes pour la protection des océans

Créée en 2015, la Fondation de la Mer est au service de la protection et de la gestion durable de l’océan. Elle agit sur le terrain avec un réseau de 370 acteurs et mobilise l’ensemble de la société en faveur de cette cause mondiale. Rencontre avec Alexandre Iaschine, qui nous dévoile les ambitions de la Fondation de la Mer et ses projets.

  • -Quel est le rôle de la Fondation de la Mer ?

    Il faut savoir que l’océan est le grand régulateur de la planète, à l’interaction de très nombreux enjeux (biodiversité, climat, ressources en eau, alimentation, santé…) essentiels pour notre avenir à tous. Or, l’océan est aujourd’hui gravement menacé et, si l’on a conscience de cette menace, on n’en mesure pas toujours les effets qui ont un impact global sur l’équilibre de la planète et sur la santé de chacun d’entre nous. La Fondation de la Mer est à la fois au service de la protection, de la connaissance et de la gestion durable de l’océan, car nous avons besoin d’un juste équilibre entre l’homme et l’océan. 

  • -Quel est le champ d’action de la Fondation de la Mer ?

    La Fondation de la Mer soutient de très nombreux acteurs engagés pour la protection de l’océan. Notre but est de les accompagner dans la durée et de leur permettre d’augmenter leur impact. Parallèlement, la Fondation de la Mer développe ses propres programmes. Son champ d’action va du soutien à la recherche fondamentale, à des actions très concrètes sur le terrain de la protection et de la lutte contre les pollutions, en passant par la mobilisation des entreprises et la sensibilisation de tous les publics. Nous avons tous un impact sur la santé de l’océan et nous avons tous la capacité d’agir en modifiant un certain nombre de nos comportements ou en participant à des actions destinées à mieux protéger les océans.

  • -Parlez-nous de SOS Corail, l’un des programmes phares de la Fondation de la Mer…

    SOS Corail est un programme lancé en 2020, dont l’objectif est de protéger les récifs coralliens qui ont un rôle majeur pour l’équilibre de tous les océans. De ces récifs coralliens, dépend la survie de 25% de la biodiversité marine. Or, la France a le deuxième espace maritime au monde et jouit d’un patrimoine récifal extraordinaire. Ainsi, on compte pas moins de 55 000 km2 de récifs coralliens et d’atolls dans nos eaux territoriales, et cela fait de la France le 4ème pays en termes de surface récifale (derrière l’Australie, l’Indonésie et les Philippines). 

    Nombre d’acteurs agissent pour la recherche ou l’innovation, avec des actions de protection et de restauration exceptionnelles. Pour les accompagner dans leur mission, SOS Corail mobilise les citoyens et les entreprises grâce à un financement participatif et une logique de partenariat public/privé. Ce programme a été mis sur pied en partenariat avec le Ministère de la Transition Ecologique et le Ministère des Outre-Mer dans le cadre de l’IFRECOR (Initiative Française pour les Récifs Coralliens), qui fédère un réseau d’acteurs (associations, laboratoires, instituts…) agissant sur cette thématique. 

  • -Quels sont les projets de la Fondation de la Mer pour le futur ?

    Nous sommes à un moment où il y a une vraie prise de conscience de l’importance de l’océan, de l’urgence, et de notre capacité à agir : le message que je souhaite faire passer est qu’il n’est pas trop tard. Dans les prochains mois, nous allons avoir en France une importante séquence dédiée à l’océan au niveau national et international, dont la Fondation de la Mer sera partenaire. Une année entière, à partir de septembre prochain, sera dédiée en France à la Mer. Cela va mobiliser toutes les forces vives pour faire prendre conscience de notre patrimoine maritime exceptionnel qui est une chance et une grande responsabilité à l’échelle de la planète. Enfin, la Fondation de la Mer sera également partenaire de la conférence mondiale des Nations Unies sur l’océan qui se tiendra également en France en juin 2025. Citoyens et entreprises, nous pouvons tous agir, en adaptant nos comportements ou en faisant un don, et avoir un impact, chacun à son niveau, sur l’océan et sa protection.