Vide-grenier permanent installé à Orange, Broc & Shop

-Vous avez ouvert Broc & Shop en 2018. Quel bilan tirez-vous au terme de ces quatre années d’exercice ?

Nous avons à ce jour quatre ans de recul mais, en raison de deux périodes covid, une seule année a été complète. Cependant, on peut dire que l’engouement a été très rapide, avec un fort taux de fidélisation à la clé : les acheteurs comme les vendeurs adorent le concept ! Et l’une des raisons du succès de Broc & Shop est que l’on trouve de tout et pour toute la famille : hommes, femmes, enfants, personnes âgées, sportifs ou férus de décoration…Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses ! Il s’agit d’un grand supermarché de l’occasion mais qui respecte une charte qualitative : nous ne proposons que des articles propres et en bon état, et notre travail est de les mettre le plus possible en valeur. Nous suivons donc des procédures très strictes sur l’organisation, l’accueil des clients, le rangement et la sélection des produits, afin de faciliter au mieux les ventes et les achats.

-Qu’est-ce qui distingue Broc & Shop des vide-greniers concurrents ?
Les vide-greniers permanents qui existent actuellement en France sont basés sur un système qui n’est pas du tout le même que le nôtre : ils n’effectuent pas de suivi de produits, d’inventorisation, ils ne font pas de facing ni même de mise en avant telle que le fait Broc & Shop. En effet, nous nous appliquons à « up-grader » tous nos articles avec tout autour, un cadre plus tendance et plus chic. Dès l’ouverture, mon objectif prioritaire était de redonner un côté sexy au marché de l’occasion, ce qui faisait clairement défaut dans les vide-greniers concurrents.

-Vous avez su créer une forte identité "Broc & Shop". Projetez-vous de développer ou de dupliquer ce concept ?

La demande existe et l’idée de développer la marque me séduit. Mais je souhaite en priorité agrandir le Broc & Shop d’Orange en le transférant vers un local plus grand. Ceci afin d’offrir des services qu’on ne propose pas actuellement par manque de place. En effet, nous avons par exemple des clients qui, lors d’une succession, ne savent ni quoi faire de leurs biens, ni évaluer leur prix. Ils connaissent notre sérieux et voudraient pouvoir s’en remettre à nous. De même, je souhaiterais proposer de l’up-cycling, c’est-à-dire un service de réparation des objets. Une pièce supplémentaire est donc nécessaire pour concevoir un atelier dédié à la transformation des produits.

-Comment percevez-vous le futur de Broc & Shop ?
Ce que j’ai entrepris avec Broc & Shop a une dimension à la fois économique, sociale et politique. On crée de l’emploi mais aussi de la richesse pour les gens en revendant des articles qui vont avoir une deuxième vie, ce qui est également écologique si on prend en compte le « zéro empreinte carbone » ! A ce jour, nous avons réalisé un chiffre d’affaire de plus de deux millions d’euros en quatre ans, avec une commission à la vente relativement basse. Je suis très optimiste pour l’avenir car les gens sont de plus en plus nombreux à venir chez Broc & Shop. Nous avons également des acheteurs qui viennent de l’étranger, des passionnés de brocante et d’objets français, qui n’hésitent à venir chez nous dénicher des produits de qualité à des prix très attractifs…Pour les revendre dans leur pays en faisant d’excellents profits !

Retrouvez Nadine Calisti et Broc & Shop dans la série documentaire « Les métiers de seconde main » chaque jeudi à 20h50, du 6 octobre au 3 novembre sur RMC Story.