Parcours d’entrepreneur

Florence Lafragette, Présidente et Directrice Artistique de la Maison Petrusse

Si Florence Lafragette a choisi de racheter Petrusse en 2019, c’est avant tout parce qu’elle a toujours aimé les belles étoles, les écharpes et les carrés créés par la Maison. Des accessoires qui rassurent et expriment une facette de chaque personnalité ! Dans son atelier installé au Château de Mauriac à Langon en Gironde, Florence Lafragette nous dévoile le nouveau virage qu’elle souhaite donner à la marque et ses futurs projets.

  • La Maison Petrusse fête ses 25 ans. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

    Lorsque j’ai racheté Petrusse en 2019, mon premier objectif était d’ancrer la marque dans le temps avec une projection nouvelle dans le futur. La personne qui a créé Petrusse était galeriste, et suite à un voyage en Inde, elle a ramené des cachemires anciens. Puis, la Maison Petrusse a commencé à dessiner et à reproduire des modèles créés en Inde. En reprenant la Maison Pétrusse, je souhaitais à la fois conserver cette histoire, ces liens forts avec l’Inde, et en même temps prendre un nouveau virage, un peu plus « made in France » et aussi beaucoup plus responsable.

  • Comment cela s’est-il traduit ?

    Nous nous attachons à produire le plus possible en France comme les carrés de soie par exemple. Ainsi, nous avons trouvé des partenaires à Lille pour tisser du lin dans les règles de l’art, mais aussi à Lyon pour imprimer sur la soie…Le coton est made in France et imprimé en France, ce qui est une vraie fierté. On produit aussi beaucoup plus de choses dans nos ateliers en Gironde : les prototypes, les étoles avec plumes, les capes, les accessoires. Notons que quelques matières innovantes proviennent d’Italie…

  • Qu’est-ce qui différencie Petrusse des marques concurrentes ?

    Selon moi, c’est la proximité avec le monde de l’art. Nous travaillons beaucoup avec les artistes qui se sentent souvent en harmonie avec la Maison. Nous avons une vraie capacité à travailler avec différentes forces artistiques. L’été dernier, on a transposé de la musique en couleurs et en étoles. Nous avons aussi transposé aussi des paroles d’Alain Bashung sur une étole. Nous travaillons aussi bien avec des chanteurs d’opéra, des musiciens, que des acteurs de théâtre et de cinéma. On a plusieurs projets en cours avec des grands musées, mais aussi avec la Bibliothèque Nationale de France. La Maison Petrusse est connue pour avoir cette capacité à exprimer et transposer un univers patrimonial. On aime à se définir comme entreprise du patrimoine artistique.

  • Quels sont vos projets pour Petrusse ?

    J’ai essentiellement trois ambitions. La première est le virage made in France et responsable que j’ai évoqué. Ma deuxième ambition se porte sur le digital : Petrusse était une maison qui ne communiquait pas. Or, pour raconter des histoires et vendre du rêve, il faut bien sûr développer le site internet et les réseaux sociaux. Enfin, j’ai pour troisième ambition de développer davantage Petrusse à l’international. Actuellement, on a une centaine de points de vente en France. Hormis la Belgique et l’Allemagne qui avaient déjà des liens avec Petrusse, la Chine est l’une de nos principales cibles, tout comme le Japon, les Etats-Unis

  • Quel est le crédo de la Maison Petrusse ?

    On se définit comme compositeur d’étole et notre signature c’est l’art du rêve. Et nos valeurs, c’est incontestablement la liberté, la créativité et la responsabilité !