Une exposition Gérard Titus-Carmel à découvrir au Musée de Vence

Jusqu’au 27 mai 2018,  le musée de Vence  accueille l’exposition Gérard Titus-Carmel. Dessinateur, graveur, illustrateur, peintre et poète, Gérard Titus-Carmel est à la tête d’une œuvre prolifique construite autour de sa double pratique de la peinture et de l’écriture.  Celui-ci sera par ailleurs l’invité du Printemps des poètes à Vence et sera présent à Vence à partir du 16 mars.

Né à Paris le 10 octobre 1942, Gérard Titus-Carmel vit et travaille à Oulchy-le-Château, dans l’Aisne. Il fait ses études à l’École Boulle à Paris de 1958 à 1962 dans l’atelier de gravure et d’orfèvrerie et depuis lors, se consacre exclusivement au dessin, à la peinture et à l’écriture. Très vite son travail s’organise en suites et en séries qui, aboutées les unes aux autres, composent un long récit de la perte mené jusqu’au bord du vide et de l’absence. S’enchaînent dès lors des suites de dessins sur la figure du déboîtement et de la brisure, de la déconstruction et de l’épissure, toutes ramenées au centre d’une œuvre dont les investigations conceptuelles et graphiques s’interpénètrent — préoccupations qu’il poursuit dans la réalisation d’une importante œuvre gravée et en « illustrant » bon nombre d’ouvrages de poètes et d’écrivains comme Philippe Jacottet, Roger Caillois, Pascal Quignard…

Dès les années 1970, après plusieurs reconstitutions de lieux en autant d’ « opérations olfactives », se développent de nombreuses suites de dessins et de peintures jusqu’aux séries les plus récentes sur le paysage, sur la touffeur des frondaisons, les superpositions et l’organisation de l’ombre et de la lumière, comme dans la série des Forêts (1995-1996) — qui s’inscrit comme une clairière durant la réalisation de la Suite Grünewald (1994-1996) — où il approfondit sa réflexion sur la transparence et la « remontée » de la couleur.

De nombreux prix, nationaux et internationaux, lui ont été décernés, dont le Grand Prix de Peinture 2014 de la Fondation Simone et Cino del Duca pour l’ensemble de son œuvre, sous l’égide de l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France.