Parcours d’entrepreneur

Thierry Derbez, PDG du groupe Derbez « Antiquaire de la plante »

Homme de terre, amoureux de la nature et passionné des plantes rares, Thierry Derbez est aujourd’hui à la tête de l’un des bureaux d’études paysagères les plus importants de France, mais aussi d’une pépinière spécialisée en gros sujets, reconnue dans le monde entier.

  • -Quel a été votre parcours ?

    Je suis un autodidacte. J’ai quitté très tôt l’école pour travailler aux côtés de mes parents qui étaient jardiniers et paysagistes. Cela a toujours été une passion. En 1981, j’ai créé ma propre société d’entretien d’espaces verts, et j’ai travaillé d’abord seul, en tant qu’artisan-jardinier, avec ma 2 CV et quelques outils. Puis j’ai recruté du personnel au fil des années, pour faire face à une demande de plus en plus importante. En 1989, je me suis installé à l’entrée de Saint-Tropez, où nous sommes toujours actuellement. J’ai acheté un premier hectare de terrain à cet endroit, j’en ai acquis d’autres par la suite, et j’en possède 13 aujourd’hui. Il s’agit d’un terrain bien placé en bord de route, qui a bénéficié aussi de la création d’un rond-point en 1995, au niveau de l’entrée de la pépinière, et qui mène à Saint-Tropez

  • -Qu’est-ce qui a contribué à votre succès ?

    L’une de nos particularités, en tant que pépiniériste, est que l’on propose à 90% des plantes d’exception, qu’on ne va pas trouver partout. C’est une niche passion car j’adore les gros arbres et les plantes rares. Je possède plusieurs pépinières en France et une en Espagne, soit plus de 45 hectares de pépinière au total. Parmi les plantes que nous proposons, il y a des variétés rares mais aussi des arbres plus connus comme les chênes liège, les chênes verts, les oliviers ou les pins parasols… Le tout est de les travailler d’une façon différente.

  • -Comment procédez-vous et qu’est-ce qui vous distingue des autres pépiniéristes ?

    Nous projetons de créer un pôle paysager, c’est-à-dire un salon à l’année, dont l’ouverture est prévue en 2019. On va construire plus de 6200 m2 de bâtiments, où l’on trouvera à l’intérieur toute la partie végétale, mais également tout ce qui a trait à l’aménagement et à la décoration de jardins. Le fer, le bois, l’eau, l’éclairage, tous ces thèmes seront développés dans ce salon permanent. Ce qui va amener une grosse force de vente à toutes les sociétés qui vont s’y trouver, et notamment aux artisans très haut de gamme qui oeuvrent dans le monde du jardin et de la décoration extérieure. Il s’agit d’un concept unique en Europe.

  • -Quelles sont vos autres passions ?

    Parallèlement à mon activité de pépiniériste, ma passion du vin m’a amené à créer la cave Da Vini Code en 2011, à Saint-Tropez. Dans ce domaine aussi, j’ai commencé très tôt : dès l’âge de 11 ans je m’amusais à constituer une cave avec des petites bouteilles de coopérative. Da Vini Code est, à ce jour, l’une des plus belles caves du sud de la France. On a environ plus de 35 000 bouteilles en stock et plus de 2500 références différentes issues du monde entier.
    J’organise régulièrement des soirées de dégustation dans ma maison d’hôtes « Les Mésanges » à Gassin, que j’ai créée quand j’ai racheté la maison de mon enfance, ce qui me tenait à cœur depuis toujours. C’est un mas provençal plein de charme, sur deux hectares de terrain, complantés d’un jardin agricole avec potager, d’oliviers et d’agrumes. Un endroit très atypique pour la presqu’île de Saint-Tropez, qui se prête parfaitement à l’organisation de week-ends de dégustation et autres événements.

  • -Avez-vous une devise dans la vie ?

    « Ce n’est que depuis la vallée, que l’on trouve que la montagne est haute ». C’est une formule qui me rappelle sans cesse qu’il faut oser pour avancer, sans craindre de ne pas y arriver !